Luca Giordano (Napoli 1634 - Napoli 1705)

Luca Giordano. Fresques del Casón del Buen Retiro. 1697. Madrid

Luca Giordano, peintre baroque italien, commença à peindre très jeune dans l´atelier de Jose de Ribera (peintre espagnol résidant à Naples, dont je vous parlerai prochainement).

Vers 1697, Charles II d´Espagne l´invita à Madrid où il restera de 1692 à 1702 pour peindre les fresques de la voûte de la basilique del Palacio Monasterio del Escorial, et du Palacio Royal de Madrid, de l´église San Antonio de los Alemanes... Source Wikipedia, Museo Prado

Lorenzo Lotto (Venecia 1480- Loreto 1556-1557)

Lorenzo Lotto. Micer Marsilio et son épouse Faustina. 1523. Museo del Prado. Souvent je fais un détour quand je suis au musée du Prado, pour admirer ce tableau. Ces deux jeunes qui se marient, l´air candide. Lui habillé de couleur foncée, elle, la tête penchée vers lui, richement vètue d´une robe aux couleurs chatoyantes, parée d´un collier de perles avec pendentif.

Ramón Casas (1866-1932)

Ramón Casas. Ramón Casas et Pere Andreu sur un tandem.

Un peu d´humour, ce matin.

Ramón Casas, peintre espagnol, célèbre pour ses portraits, caricatures, peintures de l´élite sociale, intellectuelle, économique et politique.
Durant son séjour à Paris, où il exposa ses oeuvres, il fut ami de Utrillo.
Dessinateur graphique, ses affiches et postales servirent pour définir le mouvement artistique catalan "Modernisme".
Source Wikipedia

David Teniers (Anvers 1610- Bruxelles 1690)

David Teniers. L´Archiduc Leopoldo Guillermo dans sa galerie de peinture à Bruxelles. 1647.

Museo del Prado. Madrid.

Je dois vous dire mon étonnement la première fois que j´ai découvert cette peinture.

Au XVII ème siècle, la peinture de cabinet , boudoir était très présente chez les flamands.

De nombreux aristocrates aimaient se faire faire le portrait dans leur cabinet, bureau.

L´Archiduc Leopold Guillaume, gouverneur des Pays-bas, chargea David Teniers, peintre à la cour, de le représenter avec sa collection personnelle de tableaux qu´il avait réuni dans son palais de Coudenberg de Bruxelles.

Le résultat fut ce tableau, offert au roi d´Espagne, Felipe IV pour lui montrer ses richesses artistiques.

La majorité des tableaux figurant sur celui-ci se conservent au Musée d´Histoire de l´Art de Vienne.

Tableaux de Tiziano, Tintoretto, Jose Ribera, Andrea Schiavone, Domenico Fetti, Paolo Veronese, Giorgione, Antonello da Messina, Corregio, Francesco Bassano, Palma il Vecchio, Andrea Schiavone, Bassano, Cesare de Sesto (seguidor de Leonardo da Vinci), Rubens, Jan Gossaert ou Mabuse ou Jean de Maubeuge, Van Dyck.

L´Archiduc Leopold Guillaume figure avec un grand chapeau noir.

Le peintre figure aussi avec un parchemin dans la main.

En effet Aloïs, il existe plusieurs versions de ce tableau à Vienne et à Bruxelles.

Anónimo. Monna Lisa. Museo del Prado. Madrid

Anónimo. Mona Lisa La Gioconda (la Joconde).
Epoque : 1 er quart du XVI ème siècle.
76 cm x 57 cm.
Ecole italienne.
Exposé au museo del Prado. Madrid.
Colección real (collection de la couronne d´Espagne)


Je l´admire très souvent, l´ai fait connaître à mes amies.
Je vous publie les deux "Joconde" pour vous faire une idée.
Celle du museo del Prado est sur fond sombre.
Celle du Louvre, avec cet effet vaporeux "sfumato" que Leonardo créa pour réaliser le paysage.


Et la Joconde de Madrid ?
Disons de suite qu´il y a des Jocondes dans plusieurs musées d´Europe et même dans des collections particulières. On en cite sept au moins, plus un dessin de Raphaël. (sujet d´un prochain billet).
Nous avons eu l´occasion de voir la plupart d´entre elles, et aucune, sauf celle du Louvre, ne peut être comparée à celle-ci, pour sa ressemblance avec l´original, la beauté du coloris et sa merveilleuse conservation.
Il faut penser à Léonard ou à l´un de ses élèves directs.
La Joconde du museo del Prado est peinte sur un panneau de chêne, comme était celle du Louvre.
Leonardo a peint le portrait dans son atelier de Florence, sur le fameux "mur noir" dont il parle dans son fameux Traité de la Peinture, et avec la lumière de face ; avec un certain fond de paysage, (...) mais non un paysage clair comme celui du tableau de Paris.
Ce fond de rochers fantastiques a été ajouté plus tard, et on peut remarquer que la lumière du fonds ne s´harmonise pas avec celle du visage, du cou et des mains du modèle:
On ne peut douter, non plus que Leonardo da Vinci, qui consacrait si peu de temps à la peinture(voir le Léonard de Vinci de Gilles de la Tourette) et qui employa jalousement quatre années à peindre Monna Lisa, n´ai fait qu´un seul portrait.

Le fait que celui du Louvre ait un fond de paysage et que celui-ci n´en ait pas, n´est pas suffisant pour penser à une copie.
Celui qui aurait, avec tant de fidélité, reproduit la chevelure, le vêtement, les mains, n´aurait pas renoncé au fond.
Si celui du museo del Prado est une copie, c´est la copie d´un original semblable.

On ignore aussi comment ce tableau vint en Espagne ?
La visite que le secrétaire du cardinal d´Aragon fit à Leonardo dans sa retraite de Claux à son retour d´Italie pourrait servir d´indication.

Copie et non réplique ?
Il faudrait penser à un des meilleurs élèves et un des préférés du maître, à Boltraffio ou à Melzi, car aucun autre ne vécut en plus complète intimité avec lui.
Comment expliquer que le personnage étant le même, le portrait soit différent et même la technique de la Joconde du museo del Prado est beaucoup plus proche du Saint Jean Baptiste du Louvre (voir le tableau sur la colonne de droite), par exemple, que ne l´est celle de la Joconde du Louvre ?

Cette version du museo del Prado, réplique ou copie, est simplement merveilleuse, avec son visage modelé par des ombres chaudes et doucement estompées, les mains divines sont faites de cette chair molle sans os ni nerfs, caractéristique des membres nus peints par Leonardo.
La chevelure très fine ne peut être comparée à aucune autre, traitée avec une délectation morose, cheveu par cheveu, d´un ton noisette doré, sans égal, le corselet, le châle, le voile, sont rendus avec d´incomparables finesses de tons ; l´expression du visage, avec ses yeux légèrement bridés, son nez fin et ses lèvres souriantes... et énigmatiques si nous voulons y mettre quelque littérature.

Ce qui nuit à notre Joconde du museo del Prado, c´est l´emplacement où elle est exposée avec une prudence naturelle et bien explicable ; mais elle mérite une place d´honneur, comparable à celle occupée dans tant de Galeries par les oeuvres capitales.Source : Guide complet du musée du Prado. Antonio J. Onieva. Ed : Mayfe



Leonardo da Vinci (Vinci 1452- Amboise 1519)
Monna Lisa. la Joconde.
Réalisé entre 1503 et 1506.
77 cm x 53 cm
Musée du Louvre. Paris.

Sanchez Cotán (Toledo 1560 - Granada 1627)

Sanchez Cotán.
Still life (nature morte) chasse, légumes, fruits. 1602
Museo del Prado. Madrid

Un des tableaux qui m´a interpellée durant mes premières visites au museo del Prado.
Sanchez Cotán, peintre espagnol du XVII ème siècle.

Assez austère dans sa composition et la sobriété des ses mets.
Il semblerait que le peintre ait voulu se distancier de l´influence des "opulentes natures mortes flamandes". Wikipedia

Ce tableau sera exposé au musée de l´Hermitage à Saint-Pétersbourg du 25 février 2011 au 29 mai 2011.
En effet, il inclut une série de tableaux prêtés par le museo del Prado.
Cet échange comporte aussi une série de tableaux du Musée l´Hermitage qui seront exposés au museo del Prado du 8 novembre 2011 au 26 mars 2012 à Madrid.
Je vous en parlerai ultérieurement.

Henri-Paul Motte (1846-1922)

Henri-Paul Motte. Siège de la Rochelle. Cardinal de Richelieu. Peint en 1881

Peintre français, élève de Jean-Léon Jérôme, Henri-Paul Motte est connu par plusieurs de ses tableaux sur l´Antiquité. Wikipedia

Fière allure notre cardinal de Richelieu.

Henri-Paul Motte. Siège de la Rochelle. Peint en 1881.

Claude Gellée appellé le Lorrain (Vosges 1600 - Rome 1682)

Claude Gellée "le Lorrain". Siège de La Rochelle. 1631
Musée du Louvre.

Passant près de la Rochelle, ce tableau illustre mon billet aujourd' hui.

Claude Gellée "le Lorrain", figure emblématique du paysage de style classique.
Le travail de ce peintre a laissé une forte empreinte chez les peintres français, hollandais, britanniques (Turner). Wikipedia

Ces paysages nous transmettent une certaine sérénité.
Le musée du Prado en possèdent quelques-uns dont je vous parlerai dans un prochain billet.

Picasso (Malaga 1881- Mougins 1973) à Biarritz

La belle Madame Errazuriz. Picasso

Source : Livre : Picasso à Biarritz. Eté 1918. Jean-François Larralde. Jean Casenave. Editions Lavielle.

Madame Errazuriz de famille bourgeoise chilienne (1860-1913) s' installa à Paris et connut Picasso vers 1910.

Il peut sembler étonnant de la part d' une femme de 53 ans en 1913, d' être conquise par ce qu' il y a de plus novateur dans l' art et qui fait partout scandale.

Elle fut la première à accrocher un tableau cubiste au-dessus d' un meuble ancien. Ce qui fit sensation dans son salon parisien.

Fresques de Picasso.
Murs d' une chambre de la villa "La Mimoseraie" à Biarritz que Madame Errazuriz avait louée, elle y invita Picasso et Olga l été 1918.

Picasso. Les baigneuses. Biarritz 1918. (27cmx22cm)

Picasso a toujours conservé ce tableau, voire à l' abri des regards indiscrets dans ses ateliers successifs, parce qu' elle lui rappelait une époque heureuse avec son amie Olga chez Madame Errazuriz à Biarritz à la villa "La Mimoseraie" l 'été 1918.

Ce tableau fut découvert dans un magazine français à grande diffusion à l' occasion de l' exposition Picasso en 1966 au Grand et Petit Palais. Il fut donné à l' état français par ses héritiers.